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Sentiment de discrimination

Discrimination ou sentiment de discrimination ?

Force est de constater que peu de gens connaissent la définition de la discrimination puisque plus de deux‐tiers des personnes qui saisissent le Défenseur des Droits -ou l'AMACOD- ( Antenne Municipale et Associatif de lutte Contre les Discriminations ) le font pour une situation qui, après examen, s’avère ne pas être discriminatoire au sens légal. Il existe donc un écart certain entre les discriminations perçues par le grand public et celles reconnues comme telles par la loi. En pratique, la discrimination est fréquemment confondue avec deux notions voisines mais distinctes:

Le racisme : La discrimination est un acte, alors que le racisme – comme le sexisme ou l’homophobie – est une pensée, une opinion. Le lien entre les deux n’est pas systématique. Ainsi, il est possible d’avoir des opinions racistes sans les traduire en actes discriminatoires (par crainte d’enfreindre la loi, par intérêt économique…), de même qu’il est possible de commettre une discrimination raciale sans avoir d’opinions racistes (par anticipation de la réaction négative de l’employeur, du client, de l’usager…).

L’injustice : Si la plupart des discriminations sont considérées comme des injustices d’un point de vue éthique, toutes les injustices ne peuvent pas être considérées comme des discriminations d’un point de vue juridique. Ainsi, une différence de traitement opérée en raison de la situation financière peut être vécue comme injuste, mais elle ne peut être qualifiée de discrimination car ce critère n’est pas reconnu par la loi.